Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Après avoir été victime de violences conjugales durant 47 ans, Jacqueline Sauvage tue son mari Norbert Marot le … » suivi de « Cela sort de votre imagination, on a pas de traces de coups. Cette même voisine affirme également que son mari avait giflé Jacqueline Sauvage[4]. M. Marot était un peu plus rustre. », « Je veux rajouter, par rapport aux violences conjugales, on croit que c'est facile de porter plainte. Sylvie Marot affirme qu'une main courante a été déposée à la suite du viol de sa sœur par son père[4]. Le couple faisait également partie d'une association de chasseurs. L'avocate générale explique que l'accusée n'était pas une femme soumise, et que son caractère lui permettait de se rebeller. Les enfants Marot grandissent, quittent la maison, fondent leur famille, le secret de leur père violent dans un coin de la tête. Selon l'avocate pénaliste Florence Rault, l'objectif de la campagne médiatique orchestrée pour réhabiliter Jacqueline Sauvage « est simple : instrumentaliser la justice pour des fins qui ne sont pas les siennes, à savoir en la circonstance, assurer la promotion d'un féminisme victimaire, et affirmer l'impossibilité de l'existence d'une violence des femmes[8]. Elle comparait libre après avoir passé 2 ans et 1 mois en détention provisoire[33]. Il commençait à comprendre qu'il perdait tout le monde". Pour le magistrat Philippe Bilger, évoquant les quarante-sept ans de coups, d'humiliations et d'abus sexuels ainsi que l'absence de réaction en raison de l'emprise de l'époux, si selon lui « la réalité de cette vie d'enfer a été prouvée », elle n'empêche pas de s'interroger sur cette absence de réaction. Elle s'occupe principalement de la partie administrative[3] et des livraisons[3]. En 2012, dans leur maison de la Selle-sur-le-Bied dans le Loiret, cette chasseuse tuait Norbert Marot de trois balles de fusil dans le dos, après plusieurs dizaines d’années d’enfer conjugal, marqué, selon elle, par la violence et par les viols de leurs trois filles. À 13 h 30, elle serait partie se coucher[22]. portrait. Et au sujet des petits-enfants Marot, Sylvie raconte : "On évitait le plus possible de les amener là-bas. À ce jour, il semble qu’aucun fait ne départage les différents témoignages. La condamnation de Jacqueline Sauvage, en première instance puis en appel, à une peine de dix ans d'emprisonnement, suscite des réactions d'incompréhension, dont la médiatisation provoque des débats sur la notion de légitime défense préméditée dans le cas de violences conjugales. »[96]. Ainsi, lorsque la présidente du tribunal a demandé au frère de Jacqueline Sauvage s'il avait été témoin de violences de la part du mari de sa sœur, celui-ci a répondu que non[3]. Le 3 décembre 2015, l'avocate de la partie civile déclare lors de sa plaidoirie : « On ne nie pas ce comportement violent. Lors de la condamnation de Jacqueline Sauvage, il a été rappelé que selon la législation française, la légitime défense n'est admise que si la riposte est concomitante et proportionnée à l’agression préalable. Ce jour-là, le 10 septembre 2012, Norbert Marot et Jacqueline ont déjeuné ensemble, puis elle est montée s’allonger, après avoir pris du Stilnox. Jacqueline Sauvage commence à travailler dans l'entreprise de son mari en 1982[3]. Elle explique ne pas avoir porté plainte car, dans ce cas, son père serait parti en garde à vue, puis serait revenu dans le foyer conjugal où sa mère aurait subi des représailles[4]. C'est aussi une femme qui est capable de répondre, de s'en prendre à la maîtresse de son mari, qu'elle va menacer avec un fusil de chasse[35], d'insulter une voisine, et faire preuve de violence[4]. La médiatisation importante de cette affaire débute à cette période. Fabienne Marot explique à. Les cinq jours de procès ne permettent « pas aux jurés de comprendre pourquoi aucune plainte n'a jamais été déposée, pourquoi aucun certificat médical n'établit les violences conjugales, pourquoi Jacqueline Sauvage est restée 47 ans auprès de son mari violent[40] ». Sylvie Marot explique qu'elle craignait le comportement de son père et des représailles si elle le dénonçait[4]. La députée Valérie Boyer (Les Républicains) annonce qu'elle prépare le dépôt d'une proposition de loi visant à élargir la notion de légitime défense. Il dénonce « La légitime défense n'est absolument pas soutenable. Elle a appris son décès lors de sa garde à vue[10] et alors qu'elle était hospitalisée postérieurement au meurtre[N 1]. Maman avait des cocards partout[4]. Nöbel, Manfred: Der Dirigent des Wirtschaftswunders. Afficher les profils des personnes qui s’appellent Norbert Marot. Pour Gil Mihaely, de Causeur, Jacqueline Sauvage est une «criminelle graciée» par les réseaux sociaux[89]. Le combat de ses filles mais aussi des Français. Je n'ai jamais été esquintée comme elle (Jacqueline). Heft 7/1996, S. 67-68 Nössig, Ingeburg †: Berlinerin mit Herz und Geist. La Croix présomption de légitime défense pour les femmes battues, « Ce n'est pas un permis de tuer que je veux délivrer », La voix du Nord, un projet de loi pour les femmes battues sans légitime défense, « Jacqueline Sauvage est libérable, un parcours qui pourrait durer de nombreux mois », « Jacqueline Sauvage : une nouvelle pétition récolte 130 000 signatures », "Épuisée", Jacqueline Sauvage renonce à faire appel, Le dossier Sauvage, au-delà du « storytelling », https://www.pressreader.com/france/marianne-magazine/20170929/282187946214198, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Affaire_Jacqueline_Sauvage&oldid=181930196, Personnalité française condamnée pour meurtre, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Centre-Val de Loire/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Affaire jugée : condamnée à 10 ans de réclusion en première instance puis en appel ; graciée et libérée le, « Jacqueline Sauvage : le malentendu » le. Enfin, elle témoigne que Norbert Marot était violent verbalement[4], mais qu'elle ne l'a jamais vu lever la main sur sa femme[4]. Selon l'avocate pénaliste Florence Rault, la « présentation d'une fratrie dévastée par le caractère monstrueux du père ne résiste pas à l'examen du dossier[8]. Le 6 janvier 2017, lors d'une interview télévisée donnée à la suite de sa libération, Jacqueline Sauvage déclare : « Je ne suis pas du tout coupable. Chez lui, il faisait régner la terreur[4]. Ensuite, c'était trop tard. ", L'avocat général Frédéric Chevallier dira aussi « J'ai trouvé qu'il y avait un silence assourdissant sur toutes les bêtises qui se disaient sur cette affaire. Le personnel de la prison la décrit comme autoritaire[4], indiquant qu'elle refusait les ordres[4]. Le 27 octobre 2014, un ancien employé du couple décrit Jacqueline Sauvage comme étant une femme soumise[4] qui faisait profil bas lorsque son mari commençait à élever la voix[4]. Certains organes de presse surnomment le président « François le Juste »[78], mais les syndicats de magistrats s'insurgent contre cette ingérence du pouvoir exécutif sur une décision judiciaire pourtant confirmée par plusieurs tribunaux [79]. Il explique d'autre part la sévérité de la condamnation par la présentation inexacte du mécanisme de remise des peines faite par l'avocat général aux jurés, et souligne l'ignorance des règles de l'application des peines manifestée dans les commentaires des médias. Madame Marot, c'est l'ancienne école. Elle précise qu'il y a surtout les déclarations de Jacqueline Sauvage et de ses filles qui confirment ces violences[4]. La peine minimale de 10 ans de réclusion réclamée par l'avocat général (peine garantissant la réinsertion de l’accusée et une sanction suffisamment sévère pour qu'elle ne soit pas interprétée « comme un permis de tuer »)[47], est confirmée en appel pour meurtre aggravé (sur conjoint), avec une période de sûreté automatique et incompressible de cinq ans. Fabienne Marot, l'une des filles du couple, raconte : "Toute notre vie, il nous a fait peur, nous a tenus par les coups. En 1981, après le licenciement de Norbert « pour faute professionnelle », selon ce qu'elle a déclaré en première instance, et la cessation de ses propres activités, le couple achète un camion et démarre une activité indépendante de transport[20]. ». Il regrette que « la vérité ne vend plus » et parle de « mensonges qui rassurent » et de « malhonnêteté intellectuelle qui paye »[95]. Se saisit du fusil de chasse qui trônait contre le mur, l’une des dix armes de la maison, descend les escaliers et tire trois balles dans le dos de son mari. Le fils de Pascal Marot indique qu'il n'a jamais vu son grand-père frapper sa grand-mère[3]. À de multiples reprises lors de l'audience, Jacqueline et ses filles expliquent leur absence de dépôt de plainte par la peur des représailles, et l'espoir que la situation « s'arrangerait »[4]. Elle ne trouve pas non plus d'explication dans son enfance qui aurait pu expliquer la violence de son frère[3]. Il y a tellement une peur... », Ces prises de position sont antérieures à la démission de Christiane Taubira de son poste de ministre de la Justice. Virginie Duval, présidente de l'Union syndicale des magistrats, critique également le fait que le travail de professionnels de la justice rompus aux problèmes de violences conjugales soit remis en cause par la grâce présidentielle. Combien de temps la justice française va-t-elle persister à condamner des victimes ? […] Norbert faisait tout pour détruire Pascal, « déclare ne pas comprendre pourquoi elle serait condamnée alors que son mari tyrannisait la famille depuis plus de 20 ans », « il n'y a pas de remise en question de son acte, car elle se sentait toujours victime d'un homme dont elle n'a pas réussi à se libérer », « s'est construite autour d'une facilité relationnelle et affective qui s'est traduite par une difficulté d'autonomie affective. Extrait du compte-rendu du procès en appel. Lors de la première journée du premier procès, la femme de Pascal Marot déclare qu'elle n'a pas vu de violences, ni de traces de coups sur le corps de sa belle-mère[4]. Il y a des témoignages, mais peu d'éléments matériels. Le 26 décembre 2016, Benoît Hamon, alors candidat à la primaire de gauche, s'adresse publiquement et indirectement au président de la République, en lui demandant de gracier totalement Jacqueline Sauvage[75]. Celle-ci recueille plus de 130 000 signatures en quelques jours[69]. Thierry Levêque, journaliste chez Reuters, avance que l’affaire Sauvage serait bien plus complexe que ne le pensent les personnalités qui se sont positionnées sur l'affaire, « une affaire dont aucune n’a bien sûr assisté aux procès »[87]. Le 19 octobre 2017 dans son émission Hondelatte raconte sur Europe 1 intitulée « Jacqueline Sauvage… le malentendu » Christophe Hondelatte s'attache à comprendre pourquoi deux jurys populaires ont condamné Jacqueline Sauvage à une même peine de 10 ans de prison. Norbert Marot redescend siroter un whisky sur la terrasse. Il ajoute que le père avait une façon de parler qui n'était pas toujours agréable[4]. Parce qu'elle n'est pas morte, elle" Le 13 septembre 2012, quelques jours seulement après la mort de Norbert Marot, le quotidien local, Devant la cour d'appel d'assises de Blois, le 1er décembre 2015, une ancienne compagne de Pascal, le fils de, Après cet épisode dramatique, Norbert Marot aurait accusé. Jacqueline Sauvage, symbole de la lutte contre les violences conjugales, est morte à l'âge de 72 ans. L'avocate Florence Rault, spécialisée dans la défense des affaires de délinquance sexuelle sur mineurs, s'exprimant sur un blog personnel publié par le Figarovox, dénonce également le traitement médiatique de cette affaire afin d'« assurer la promotion d'un féminisme victimaire, et affirmer l'impossibilité de l'existence d'une violence des femmes »[10]. Jacqueline Sauvage prétend avoir fermé les yeux lorsqu'elle a tiré les coups de fusil qui ont atteint son mari dans le dos, alors qu'il était assis sur leur terrasse[7]. Lors de la deuxième journée du procès, le 27 octobre 2014, un ancien employé de la société de transport de Norbert Marot fait état de relations de travail plus difficiles avec le père qu'avec les enfants[4]. Les choses finissaient souvent en violence. Une survivante de 47 années de violences infligées par son mari Norbert Marot. Dans une lettre ouverte publiée le 1er octobre 2018 dans Le Monde (jour de la diffusion du téléfilm Jacqueline Sauvage : C'était lui ou moi), l'avocat général conclut que Jacqueline Sauvage est devenue un symbole, mais un « symbole inadapté d'un fait majeur de société »[91]. ». Donc je me suis éloigné. Le 10 septembre 2012, dans un pavillon de La Selle-sur-le-Bied, dans le Montargois[2] (Loiret), Jacqueline Sauvage, âgée de 65 ans, charge[3],[4] un fusil de chasse et tire les yeux fermés dans le dos de son mari Norbert Marot, le tuant de trois coups de feu[5]. Ces dernières expriment publiquement leur soulagement de voir leur père mort, étant donné les violences sexuelles qu'elles affirment avoir subi de sa part. Elle dit avoir subi des violences physiques de la part de son père durant son enfance[4]. Jacqueline et Norbert Marot étaient chasseurs. Ils ont quatre enfants : un fils, Pascal, et trois filles, Sylvie, Carole et Fabienne[13]. Ainsi, Maître Eolas affirme par exemple qu'il n'y aurait eu aucun témoignage de voisins faisant état de violences sur l'accusée, bien que le compte-rendu des audiences fait par la presse rende compte de quelques témoignages pouvant être interprétés dans ce sens (voir les sections précédentes). », « est éminemment critiquable c’est l’instrumentalisation de cette affaire pour transformer cette personne en victime de violences conjugales pendant 50 ans et qui n’avait fait que se défendre. Jacqueline Sauvage, épouse de Norbert Marot, annonce qu'elle vient de tuer son mari dans leur maison de La Selle-sur-le-Bied (Loiret). La passivité de Jacqueline Sauvage, qui ne s'est jamais plainte des sévices qu'elle ou ses enfants ont subis, a beaucoup intrigué la présidente de la cour d'assises[34]. »[92]. Néanmoins Jacqueline Sauvage a reconnu être allée, en 1992, au domicile de Laurence Cocusse, sa rivale à l'époque, pour lui faire peur avec une arme et l'avoir poursuivie jusqu'à la gendarmerie[31]. Une pétition de soutien est lancée par Karine Plassard, une militante féministe d'Osez le féminisme !, ainsi que deux autres femmes, Carole Arribat, ancienne victime de violences conjugales, et Véronique Guegano[51], sur Change.org[52] et recueille de 340 000 signatures au 25 janvier 2016[53]. Il y passe ses permis poids-lourds, ce qui lui permet par la suite de décrocher ses premiers emplois. Des pétitions sont alors mises en ligne et une demande de grâce présidentielle est adressée à François Hollande[15]. Lors de la deuxième journée du premier procès, le 27 octobre 2014, une voisine déclare que son mari avait été giflé par Jacqueline Sauvage[4]. Il considère que l'existence d'un recours en grâce présidentielle est un contre-pouvoir, et qu'« il n’est pas scandaleux que la plus haute autorité de l’État puisse imposer la clémence » d'autant que dans le cas Jacqueline Sauvage « le quantum de la peine semble avoir été décidé par une cour d’assises mal informée sur la portée réelle d’une telle peine » et qu'il n'existe pas d'autre voie de recours[84]. Probablement influencés par la médiatisation de l'affaire et « bien briefés » selon M. Chevallier[45], les témoins effectuent un revirement d'attitude, dressant un portrait de Norbert Marot (violent, « tyran domestique »), et adoucissant celui de Jacqueline Sauvage. Mamie et Pascal s'en sont mêlés. En 1989, Pascal et Fabienne rejoignent l'entreprise[3]. Il aurait ensuite exercé sur elle des violences physiques[22] : il l'aurait menacée puis frappée, et aurait arraché sa chaîne[3]. Elle dit également avoir été violée[4]. Elle se souvient : Sur la suite de la journée du 10 septembre 2012, La République du Centre, présente lors du procès, cite encore, Le 2 décembre 2015, Maître Nathalie Tomasini, l'une des avocates défendant l'accusée, demande à, "Je sentais qu'il voulait en finir. Une fois papy (Norbert) est arrivé et m'a frappée. Je suis retournée chez mes parents. La cour d’appel de Paris ayant confirmé cette décision judiciaire, François Hollande choisit alors de lui accorder, le 28 décembre 2016, une grâce présidentielle totale[17]. Au cours de sa plaidoirie, l'avocate de Jacqueline Sauvage, Me Nathalie Tomasini demande aux jurés de « prendre la mesure des conséquences irréversibles des violences faites aux femmes ». », « Non, je ne le savais pas. »[93] Elle qualifie la grâce totale comme « Incompréhensible. Geoffrey Clavel indique dans son article que la demande de grâce partielle renvoie la décision de libération dans le champ décisionnel de la justice, puisqu'elle revient au juge de l'application des peines[86]. Son avocat Charles Dubosc, qui espérait une peine assortie d'un large sursis afin de couvrir la détention provisoire, fait appel de la décision le jour même[43]. Le rapport ajoute qu'elle ne paraît pas être dangereuse sur le plan psychiatrique[30]. La remise de peine de deux ans et quatre mois ainsi que de la période de sûreté restant à accomplir permettent de saisir le juge de l'application des peines au terme d'un processus, afin d'envisager une éventuelle libération conditionnelle. L'avocate générale met en doute leurs paroles, en soulignant que Jacqueline Sauvage travaillait dans l'entreprise et qu'elle allait faire les courses[4]. Je savais bien qu'il fallait dire quelque chose. Victime de violences conjugales, elle tue son mari Norbert Marot, en 2012, mais elle est graciée par François Hollande. Moi je suis partie, parce que je suis d'une génération plus jeune.