Ces mêmes Juifs étrangers sont généralement attachés à la yiddishkeit, symbole de la fidélité aux coutumes ancestrales[97]. Du fait de son aspect particulier dans l’histoire de France, de son absence de légitimité[6] et du caractère générique de son nom officiel, le régime est le plus souvent désigné sous les appellations « régime de Vichy », « gouvernement de Vichy », « France de Vichy » ou simplement par métonymie « Vichy ». Pierre Laval ment en Conseil des ministres sur le nombre de Juifs déportés. Sous la conduite d'Alois Brunner, la police allemande et une unité de Waffen-SS ratissent les trois départements, mais faute d'un appui suffisant des autorités françaises, l'opération n'aboutit qu'à l'arrestation de 2 000 Juifs, déportés à Drancy puis à Auschwitz[118]. Pour Vichy, l'opération a une double conséquence : D'une part, la perte complète de l'Empire, car après que l'AEF (Afrique équatoriale française) est passée dans le camp de la France libre dès août 1940, puis la Syrie et le Liban, après l'intervention des Britanniques, c'est non seulement l'Afrique du Nord qui échappe au contrôle de Vichy, mais aussi l'AOF (Afrique occidentale française) qui se rallie à Darlan le 23 novembre. L'ensemble des Français est resté relativement passif devant les lois antijuives dans les années 1940-1941, mais on assiste à un revirement de l'opinion avec les grandes rafles de l'été 1942. La Finlande se retrouve aux côtés de l'Axe le 22 juin 1941 lorsque l'Allemagne attaque l'URSS qui est devenu l'ennemi commun. Mais la ville de Clermont-Ferrand ne donne pas satisfaction car le gouvernement doit s'éparpiller dans d'autres villes alentour faute de structure d'accueil suffisante. Créé le 3 juin 1944[141],[142], quelques jours avant le débarquement des Alliés, le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) installe son autorité sur le territoire libéré dans les semaines suivant la bataille de Normandie, et se substitue progressivement dans les faits au régime de Vichy. Nommé le 17 juin 1940, en pleine débâcle, président du Conseil par le président Albert Lebrun, Pétain se substitue en juillet 1940 au président de la République, qui, bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, se retire de la fonction[7], Pétain se nommant lui-même « chef de l’État français »[8], puis met en œuvre une politique de collaboration avec les nazis et instaure des lois antisémites. « Je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur » proclame le 17 juin 1940 le maréchal Pétain, nouveau président du Conseil, qui vient de demander à l'Allemagne nazie les conditions d'un armistice. Le slogan traduit la politique réactionnaire, nationaliste et nataliste du régime. Le texte écrit est soumis à Pétain : « Le gouvernement du Reich donne instruction d’opérer le transfert du chef de l’État, même contre sa volonté »[146]. Le régime de Vichy : un régime autoritaire au service de l’Allemagne Arrestation de résistants par la Milice française, 1943 Manuel Histoire-géographie, Hatier, 2016 II. L’Assemblée nationale donne tous pouvoirs au gouvernement de la République, sous l’autorité et la signature du maréchal Pétain, à l’effet de promulguer par un ou plusieurs actes une nouvelle constitution de l’État français. La chasse aux communistes, entamée sous le gouvernement Daladier (à la suite de la signature du pacte germano-soviétique, le 23 août 1939), était une priorité du régime de Vichy, avant même que les Allemands ne s'en préoccupent. Lorsque la guerre prend une tournure plus favorable aux Alliés, les gaullistes commencent à se faire admettre comme représentants légitimes de la France. La collaboration volontairement et librement consentie lui paraissait toujours suspecte ; mais si elle venait de gens compromis à fond, alors, il la jugeait digne de confiance[72]. Cette administration s'étend également sur le nord de la France (départements du Nord et du Pas-de-Calais). Le courant passe bien entre le maréchal et certains prélats de l'Église française, qui se pressent pour lui rendre visite à Vichy. ». Il s'agissait donc d'un régime autoritaire, où les décisions étaient prises par un seul homme, sans vote préalable. désormais l’Etat français ou régime de Vichy. Fabiola Loko, « Mise en œuvre et limite de la propagande du régime de Vichy en Ille-et-Vilaine (10 juillet 1940 – 5 juillet 1944) », Chroniques des journaux d’actualités dans la France occupée, « Inauguration de l'exposition « Le Juif et la France » au palais Berlitz », Liste de tous les convois de déportation partis de France, Lafont (Max). Une tentative de débarquement à Dakar a cependant été repoussée en septembre : l'Afrique-Occidentale française demeure dans le camp vichyste. Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de Simon Epstein. Des mesures anti-juives sont également imposées : lois antisémites (port de l'étoile jaune, confiscation des biens...), création d'un Commissariat général aux questions juives (CGQJ) et rafle de Juifs comme celle du Vel' d'Hiv'. Marché noir : achat de produits échappant au contrôle du ravitaillement et coûtant très cher. Le décret précise que : « Sont également rangées au nombre des mesures policières, les sanctions contre les criminels, les Juifs et les communistes motivées par des attentats non élucidés contre le Reich allemand ou ses ressortissants »[64]. Quant à la voiture de chemin de fer, elle est envoyée en Allemagne, où elle sera détruite en 1945[13]. Il instaure un gouvernement fantoche pro-nazi, la réalité du pouvoir étant entre les mains du Reichskommissär Josef Terboven jusqu'à la fin de l'occupation le 9 mai 1945. Ultérieurement, lorsque les communistes commencent à perpétrer des attentats contre les Allemands, puis à mettre sur pied diverses formes de résistances, les communistes arrêtés par la police française sont livrés aux forces d'occupation[63]. La création en 1943 d'une milice, destinée à lutter contre les résistants et à arrêter les Juifs, renforce encore le caractère antirépublicain du régime. ». En tête de ces évêques et cardinaux maréchalistes, le cardinal Gerlier, primat des Gaules. Himmler connaît sa police. Les partis de collaboration à tendance fasciste comme le Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot ou le Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat sont longtemps restés marginaux par rapport au gouvernement et à l'entourage du maréchal. Grâce à sa victoire à l'Est et au pacte germano-soviétique, Hitler a les mains libres pour pouvoir mettre toutes ses forces en ordre de bataille vers l'ouest. Régime de Vichy est antirépublicain, antisémite, autoritaire et violent, rejet du capitalisme et du communisme Le SOL fondé par Jacques Darnand, est une MILICE, formée d’anciens combattants et de proches du maréchal. La collaboration économique : Des réquisitions par l'armée allemande. Cette tentative d'extermination des Juifs dans toute l'Europe occupée est maintenant connue sous le nom d'Holocauste ou de Shoah. De Gaulle parvient à retourner la situation. La « révolution nationale » fait du concept de folklore paysan étroitement imbriqué à celui du régionalisme un modèle normatif, partie intégrante de l'idéologie vichyste et de son projet culturel[34]. Dès l'armistice de juin 1940, les Allemands sont venus chercher dans les camps de prisonniers de guerre les républicains espagnols, sans que l'« État français » (le régime de Vichy) proteste[63]. À sa tête est placée un Reichsprotektor allemand, d’abord von Neurath, puis Heydrich (tué par la résistance tchèque). Après un premier affrontement peu convaincant avec les forces soviétiques, le 536e régiment d'infanterie dans lequel sont regroupées les troupes de la LVF, est ramené à l'arrière et confronté aux seuls partisans. Régime de Vichy, Collaboration, (Cours - Fiches de révision), pour vos révisions sur Boite à docs. 30 octobre 1940 : discours de Pétain appelant à la, 8 juin-11 juillet : les Britanniques et les. L'amiral Darlan, conservé au pouvoir à Alger par les États-Unis, prétend gouverner l'Afrique française « au nom du Maréchal empêché », bien qu'étant désavoué par Vichy de manière répétée. Enfin, il ne faut froisser ni l'allié italien, ni la neutralité bienveillante espagnole, Franco ne voulant pas engager l'Espagne dans un conflit, après 3 ans de guerre civile. Au Danemark occupé, le roi et le premier ministre social-démocrate Thorvald Stauning restent en place après la capitulation du 9 avril 1940 et pratiquent, contraints et forcés, une collaboration économique avec l'Allemagne jusqu'à la fin de l'occupation le 9 mai 1945. Le régime de Vichy veut construire une société autoritaire. Le général de Gaulle, partisan de la poursuite de la guerre, rejoint Londres pour chercher du soutien auprès des Britanniques. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Après la conclusion d’un accord avec l’amiral Andrew Cunningham (commandant de la Royal Navy en Méditerranée) elle est immobilisée jusqu'à l'été 1943, ses munitions débarquées et sans mazout pour appareiller[129]. La mort de 40 000 malades mentaux dans les hôpitaux psychiatriques en France, sous le régime de Vichy, « Les « aliénés » morts de faim dans les hôpitaux psychiatriques français sous l'Occupation », Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), Ordonnance du 3 juin 1944 substituant au nom du Comité français de la Libération nationale celui de Gouvernement provisoire de la République française, « Pétain, Philippe : Message du 30 octobre 1940 », Gouvernement national réorganisé de la république de Chine, Crimes de guerre nazis en Union soviétique, Viols durant la seconde invasion de la Pologne par l'Armée rouge, Prisonniers allemands en Union soviétique, Crimes nazis contre les prisonniers de guerre soviétiques, Sénatus-consulte organique du 16 thermidor an X, Sénatus-consulte organique du 28 floréal an XII, Acte additionnel aux constitutions de l'Empire du 22 avril 1815, Question prioritaire de constitutionnalité, Principes fondamentaux reconnus par les lois de la République, Théories du complot maçonnique dans la Révolution française, Liste de documents pontificaux condamnant la franc-maçonnerie, Initiative populaire « Interdiction des sociétés franc-maçonniques », Tribunal spécial pour la répression de la maçonnerie et du communisme, Mémoires pour servir à l'histoire du jacobinisme, Répliques du bon sens aux attaques et objections modernes contre la Religion, Revue internationale des sociétés secrètes, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Régime_de_Vichy&oldid=182081836, Article contenant un appel à traduction en allemand, Article avec une section vide ou incomplète, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article contenant un appel à traduction en anglais, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Seconde Guerre mondiale/Articles liés, Portail:Politique française/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Départ de Pétain, fin effective du régime, La France doit pourvoir à l'entretien de l'armée d'occupation. Sa mission est de veiller à l'application de la législation antijuive. L'Église catholique romaine en France comptait bien profiter d'un gouvernement favorable pour marquer quelques points (néanmoins d'autres prêtres, tels que Jules Saliège, alors archevêque de Toulouse, rappellent avec insistance l'incompatibilité de la ségrégation raciale avec le christianisme et prennent ainsi des risques ; Jules Saliège n'échappera ainsi à la déportation par l'occupant qu'en raison de son âge et de son état de santé précaire[35]). Les Allemands, qui occupent d’abord le Nord et l’Ouest du territoire national et, à partir du 11 novembre 1942, avec les Italiens, la métropole tout entière, laissent l’administration française sous l’autorité d’un gouvernement français installé à Vichy, dans le sud-est de l'Allier, et dirigé par Pétain. Les Français restent donc derrière la ligne Maginot et temporisent, en espérant pouvoir s'appuyer sur un blocus maritime, comme celui qui contribua à l'effondrement allemand en 1918. La rafle du Vel' d'hiv avait été précédée en mai 1942 d'un certain nombre de pourparlers entre Heydrich, Oberg, Knochen et Dannecker du côté allemand et Pierre Laval, Bousquet[55] et Legay du côté français. Ce combat coûta la vie à 1 297 marins français. Pour la France de Vichy, il s'agit d'une rupture qui n'a pas échappé aux contemporains. Charles Maurras, fondateur de la revue royaliste L'Action française, saluera, le 9 février 1941[32], la disparition de la « gueuse » (la République) en parlant d'une « divine surprise ». Laval tient, le 17 août, à Paris, un simulacre de Conseil avec cinq ministres[144]. En son nom, l'amiral Auphan essaye de prendre contact avec les Alliés et même avec de Gaulle. Les gendarmes français ainsi que les douanes se verront confiés la surveillance des voies d'accès et des abords limitrophes du camp de Drancy. Les protestants, très minoritaires en France se sont souvent montrés d'une grande détermination dans ce sauvetage. La collaboration est officiellement prônée par Philippe Pétain dans un discours fin octobre 1940. Il se démet de ses fonctions et est conduit à Belfort par les Allemands[145]. En effet, deux thèses s'opposent. Laval crée alors la Milice, dirigée par Darnand, pour remplacer l'armée dissoute et réprimer les dissidents. ». Il se sert de moyens condamnables et il arrive comme cela à racoler les gens petit à petit. Il faut aujourd’hui reconstruire la France […] On ne saurait davantage y découvrir les traits […] d’une revanche des événements de 1936 […] L’ordre nouveau est une nécessité française. Né de la déroute de mai-juin 1940, ce fut un régime autoritaire, répressif et xénophobe qui collabora avec l’Allemagne nazie. Indépendamment de la collaboration avec l'occupant, les autorités de Vichy mettent en œuvre dès 1940 « une politique répressive au nom de l'ordre et de la lutte contre "l'Anti-France" »[61]. En 1940, l'immense majorité des Français reconnaissent l'homme providentiel dans ce « beau vieillard » de 84 ans, auréolé dans son prestige de vainqueur de Verdun, qui sera l'objet d'une grande vénération entretenue par des institutions comme la Légion française des combattants, créée le 29 août 1940. Un grand nombre d'établissements religieux, couvents, écoles, pensionnats, orphelinats, ouvrent leurs portes aux proscrits. L'Australie maintient, jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ses relations diplomatiques avec le régime de Vichy et entretient également des relations diplomatiques avec la France libre du général de Gaulle ; citation de l’ambassade de France à Canberra : « De juin 1940 à juillet 1944, la représentation diplomatique française basée à Sydney était duale, une représentation officiant pour le gouvernement de Vichy et l’autre pour le général de Gaulle »[131].