Les clans tedas considérés comme autochtones sont établis autour de l'Enneri Bardagué, à savoir les Cerdegua, les Zouia, les Kosseda – surnommés « yobat », c'est-à-dire « tireurs d'eau de puits » – et éventuellement les Ederguia, mais dont l'origine pourrait être bideyat et remonter seulement au XVIIe siècle. Par la suite, les vastes épanchements de lave et dépôts d'éjectas s'accentuent autour du Tarso Yega, du Tarso Toon, du Tarso Tieroko et du Ehi Yéy ; leur effondrement favorise la mise en place des premières caldeiras. Les Mogodi à l'ouest, les Terintere au nord, les Tozoba au centre, les Tegua et les Mada au sud sont des clans dont l'origine bideyat est certaine et qui ont immigré depuis l'Ennedi, au sud-est, à la même époque. Les Fortena Mado (« Fortena rouges ») s'y sont installés tandis que les Fortena Yasko (« Fortena noirs ») ont poussé plus à l'ouest, notamment vers le Kaouar[57]. En contrepartie, au tournant des XIXe et XXe siècles, le Derdé Chahaï s'allie avec la confrérie arabe des Senoussi et accepte que le sud du massif lui serve de base de repli dans sa lutte contre l'armée coloniale française[45],[69]. laissent parfois penser. Enfin, sur les sommets les plus élevés du Tibesti, dans les crevasses humides formées par les anciennes coulées de lave, se trouve le domaine des formations à Erica arborea, la Bruyère arborescente, dont le substrat est assuré par vingt-quatre espèces de mousses différentes[47]. Découvrez les bonnes réponses, synonymes et autres mots utiles Les versants sud-ouest, sud et ouest du massif sont en pente régulière alors que son versant nord est une falaise dominant le grand reg sub-libyen, ou serir Tibesti[23]. Cette présence relicte notamment dans le massif pourrait être allochtone, issue de l'agitation provoquée par le conflit du Darfour[50]. Elles sont constituées par Pentzia monodiana, Artemisia tilhoana et Ephedra tilhoana[47]. Ainsi, à Bardaï, entre 1957 et 1968, la hauteur de précipitations moyenne a été de 12 millimètres mais certaines années ont été sèches alors que d'autres ont vu 60 millimètres d'eau[12]. À Zouar, la température peut monter à 44 °C l'été et passer sous 0 °C, voire atteindre −19 °C sur les plateaux à pâturages environnants, en hiver[45]. En 1780, ce dernier lance une attaque contre les Ottomans et les représailles entraînent 60 % de pertes dans la population. Steele, R.F. À travers ses pentes régulières, elle prend une forme conique qui lui confère un charme particulier. un magnifique site naturel Elle est alimentée par des sources en amont du canyon. Propriétaires de palmeraies, ces quatre clans concluent un pacte avec les Tomagra, propriétaires de chameaux et pratiquant habituellement des rezzous[57]. Sahara entre l'Aïr et le Tibesti en 6 lettres. Image satellite de l'Emi Koussi avec le léger panache de la source chaude de Yi Yerra au sud (bas de la photo). Ils en profitent cependant pour reproduire, dix-neuf ans après, l'ascension de l'Emi Koussi et pour escalader le pic Wobou, une aiguille entre Bardaï et Aozou[81]. Les gorges près de Bardaï abritent sur leurs falaises des gravures de plus de deux mètres de hauteur, dont celle de l'« homme de Gonoa », du nom de l'enneri qui parcourt la vallée. Le djebel Akhdar, en Cyrénaïque, surplombe la zone côtière située au nord-est de Benghazi. - Synonyme : Paliurus aculeatus LAM.-Ziziphus mauritania LAMK : le … Autrement, ils habitent des tentes qui permettent de se déplacer facilement entre les champs et les palmeraies[55]. La végétation du Tibesti est de type saharomontagnard et mêle des plantes méditerranéennes, sahariennes, sahéliennes et afromontagnardes relativement éparses et dont la couverture au sol est fortement tributaire des précipitations[47]. Ainsi, le Tarso Toussidé est un volcan actif ayant émis des coulées de lave au cours des deux derniers millénaires et d'où s'échappent encore des fumerolles visibles lorsque l'évaporation est faible. Ainsi, le plus important enneri de la partie septentrionale du massif, le Bardagué, aussi appelé Enneri Zoumeri dans sa partie amont, présente en 1954 un débit de 425 mètres cubes par seconde. Ils partent de l'oued Ybbu Bou, après s'être offert les services de guides et de dromadaires, et atteignent la montagne après trois jours de marche. En raison de son isolement et de la situation géopolitique, le massif du Tibesti est longtemps resté inexploré par les scientifiques[11]. Cette période de stress tectonique aurait pu être accompagnée de l'ouverture, finalement avortée, d'une zone de rift, puis de sa re-fermeture par subduction[30],[31]. Cette tendance vers la production de laves plus visqueuses pourrait être le signe d'un tarissement en magma du panache mantellique[19]. Les aiguilles volcaniques du massif du Tibesti sont représentées avec un mouflon stylisé sur un timbre de la république du Tchad d'une valeur de 20 francs CFA en 1961[100]. L'étude des terrasses alluviales montre une alternance de terrains grossiers composés de sables épais et de graviers et de terrains fins composés de limons, d'argile et de sables fins. Cependant, dans l'ensemble, les Touaregs ne pénètrent plus dans le massif depuis la signature d'un traité de paix en 1650 accompagné de la reconnaissance mutuelle de leurs territoires, puis confirmé en 1820[45]. Cet édifice religieux favorise rapidement l'islamisation totale du massif[9],[45]. Les Goga, Kida, Terbouna et autres Obokina ont été assimilés pour engendrer certains des clans modernes. L'eau qui y coule provient des orages qui sévissent par intermittence sur les montagnes. Le premier édifice à se mettre en place est probablement le Tarso Abeki, suivi du Tarso Tamertiou, du Tarso Tieroko, du Tarso Yega, du Tarso Toon et de l'Ehi Yéy. Ce dernier participe, quatre ans plus tard, avec René Dittert, à l'installation du camp VII à 8 380 mètres d'altitude sur l'Everest, lors de l'expédition lancée par la Swiss Foundation for Alpine Research. La mare de Zoui est une petite étendue d'eau permanente située à 600 mètres d'altitude dans la vallée de l'Enneri Bardagué, dans la partie septentrionale du massif, à dix kilomètres au nord de Bardaï. Bien que peu commune, l’espèce est distribuée en Afrique méridionale et orientale dans le Sahara central, et au Tibesti ; le guépard s’aventure parfois dans la zone soudanienne. Au-delà de 2 000 mètres d'altitude, les précipitations moyennes dépassent 100 à 150 millimètres par an. Image satellite du Tarso Toussidé avec notamment le pic Toussidé au centre de la tache sombre et le Trou au Natron en haut à gauche. La vie des Toubous est rythmée par les saisons, entre l'élevage des animaux et ses cultures[24],[60]. Sarir Tibesti : à partir de Waw al Kabir, on peut tourner vers l’ouest et entrer dans Sarir as-Sabah, puis dans la montagne de Bin Ghunaymah (site de plusieurs découvertes garamantaises et de l’âge de pierre) ; ou continuer vers le sud en direction de Sarir Tibesti (qui s’étend un peu au Tchad) et vers le sud-ouest en direction de Waw an-Namus. Ne perdez pas de vue des sources thermales chaudes ainsi que des fumerolles ! Au fond de la cuvette elle-même, vous verrez bouillonner des boues huileuses à une température variant entre 37 °C et 70 °C. L'attitude des Toubous et la situation géopolitique régionale a compliqué l'exploration du massif et l'ascension de ses sommets, même si l'Allemand Gustav Nachtigal reste depuis 1869 une grande figure en la matière. J.-C, c'est-à-dire que des migrations ont dû commencer vers 4000 environ. En général, à la suite de Robert Capot-Rey (1953), on retient des critères bioclimatiques ou biogéographiques : au nord l’isohyète 100 mm, qui constitue la limite sud de l’olivier ou du palmier-dattier, et au sud l’isohyète 200 mm qui correspond à peu près à la limite nord du cram-cram (Cenchrus biflorus, voir figure 1), graminée dont le… Tuck et W.W. Marks de l'université de Cambridge se rendent au Tarso Tieroko[78], que Thesiger a observé et qualifié quelques années auparavant de « probable plus beau pic du Tibesti », et qui semble offrir des possibilités intéressantes d'escalade[81]. Dans les plaines de Borkou, certains champs sont irrigués tandis que les bovins, les caprins et les dromadaires peuvent s'abreuver. Avant lui, un Américain et deux missionnaires auraient tenté de pénétrer dans le massif mais auraient été exécutés par un guerrier toubou[45]. Au-dessus de 2 000 mètres d'altitude, le lit des enneris contient parfois des successions de vasques naturelles qui restent pour la plupart inexplorées[22]. Sur les plateaux, les constructions sont en pierre sèche, formant des cercles d'un mètre et demi de diamètre pour un mètre de hauteur, et servent aussi bien d'abri pour les chèvres, que de greniers à grain, ou encore que de refuges et de tours de guet pour les humains[61]. Densité : 441 hab./km² Synonymes de "Sahara entre l'Aïr et le Tibesti" Définition ou synonyme. Bibliotheca orientalis, Leyde, XX, 5-6, 1964. Le peuplement toubou dans le massif s'est fait en plusieurs vagues. Au sud, cette variation est en grande partie due aux oscillations de la zone de convergence intertropicale qui remonte vers le Nord du Tchad entre novembre et août accompagnée de la mousson. Le débit est donc très variable[12]. Toutefois, en poste au Tchad de longue date, il est détesté des rebelles qui l'accusent de brutalité et même de meurtres. Ils sont surmontés de grès de l'ère du Paléozoïque[5],[12],[29] puis par les sommets constitués de roches volcaniques. - Au temps de lEmpereur AUGUSTE . Après la guerre de 1974 qui a occasionné l’incendie de la magnifique palmeraie de la campagne, vous n’y contemplerez qu’une impressionnante végétation sur les lieux. J.-C.[43]. Les chèvres et, plus rarement, les moutons représentent 50 000 têtes, tandis que 8 000 dromadaires et 7 000 ânes sont dressés[22],[55] ; des poulets sont également élevés[84] mais la consommation de viande est rare et généralement sous forme salée[73]. À l'est, les plateaux du Tarso Emi Chi, du Tarso Mohi et du Tarso Ahon ainsi que l'Emi Koussi prennent de la hauteur[4],[37]. La dernière modification de cette page a été faite le 10 avril 2021 à 23:32. Mais les lacs ne sont pas seulement présents entre Ounianga et Demi, vous pouvez aussi en trouver plus proche du Tibesti comme celui de Gouri ou entre Faya-Largeau et Fada. La région est placée au cœur d'un contentieux entre les puissances coloniales[70], avec l'Empire italien au nord et l'Afrique-Occidentale française au sud. Au fond de nombreux canyons se forment des gueltas, c'est-à-dire des cuvettes d'eau accumulée principalement lors des orages et qui peuvent perdurer une grande partie de l'année[22]. Cette écorégion s'étend sur 82 200 km2[46]. Ces derniers parlent le dazaga, langue proche du tedaga. Les offres en matière de trekking depuis le Tchad se limitent généralement à l'extrémité méridionale du massif, avec l'ascension sur trois jours de l'Emi Koussi, le tour de l'Era Kohor et la découverte des sources chaudes de Yi Yerra. Malgré les plantations de palmiers-dattiers, les espèces autochtones subsistent, à l'instar du palmier doum d'Égypte (Hyphaene thebaica) dont l'écorce sucrée des noix est broyée malgré sa faible valeur nutritive[22]. De nombreux oiseaux sont visibles dans le massif, qu'ils y nichent ou s'y abritent au cours de leur migration : l'Agrobate roux (Erythropygia galactotes), l'Aigle ravisseur (Aquila rapax), l'Alouette calandrelle (Calandrella brachydactyla), l'Ammomane élégante (Ammomanes cincturus), l'Ammomane isabelline (Ammomanes deserti), la Bergeronnette printanière (Motacilla flava), le Bruant striolé (Emberiza striolata), le Bulbul des jardins (Pycnonotus barbatus), la Caille des blés (Coturnix coturnix), le Canard du Cap (Anas capensis), le Canard à bec rouge (Anas erythrorhyncha), le Canard noirâtre (Anas sparsa), la Chevêche d'Athéna (Athene noctua), le Cochevis huppé (Galerida cristata), le Corbeau à queue courte (Corvus rhipidurus), le Corbeau brun (Corvus ruficollis), le Courvite isabelle (Cursorius cursor), le Cratérope fauve (Turdoides fulva), l'Engoulevent du désert (Caprimulgus aegyptius), le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), le Faucon lanier (Falco biarmicus), la Fauvette passerinette (Sylvia cantillans), la Fauvette de Rüppell (Sylvia rueppelli), la Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus), le Ganga couronné (Pterocles coronatus), le Ganga de Lichtenstein (Pterocles lichtensteinii), le Ganga tacheté (Pterocles senegallus), l'Hirondelle de rivage (Riparia riparia), l'Hirondelle isabelline (Ptyonoprogne fuligula), l'Hirondelle rustique (Hirundo rustica), l'Hypolaïs pâle (Hippolais pallida), le Martinet pâle (Apus pallidus), le Moineau blanc (Passer simplex), le Moineau doré (Passer luteus), le Monticole merle-bleu (Monticola solitarius), l'Œdicnème criard (Burhinus oedicnemus), l'Outarde nubienne (Neotis nuba), la Perdrix gambra (Alectoris barbara), la Pie-grièche méridionale (Lanius meridionalis), le Pigeon biset (Columba livia), la Pintade de Numidie (Numida meleagris), le Pouillot véloce (Phylloscopus collybita), le Râle à bec jaune (Amaurornis flavirostra), le Rollier d'Abyssinie (Coracias abyssinica), le Roselin githagine (Bucanetes githagineus), la Sarcelle hottentote (Anas hottentota), le Sirli du désert (Alaemon alaudipes), le Souimanga pygmée (Anthreptes platurus), la Tourterelle rieuse (Streptopelia risoria), la Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis), la Tourterelle des bois (Streptopelia turtur), le Traquet à queue noire (Cercomela melanura), le Traquet à tête blanche (Oenanthe leucopyga), le Traquet brun (Myrmecocichla aethiops), le Traquet du désert (Oenanthe deserti), le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe), le Vautour oricou (Torgos tracheliotus) ou encore le Vautour percnoptère (Neophron percnopterus)[46].
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